• <script src='http://www.kazeo.com/inclusion/afficher_fichier.php?urlfichier=http://action.metaffiliation.com/emplacement.php?emp=17815Ib717f6b48720e673@@@468@@@60'></script>

        J'ai décidé de magasiner les prix pour l'accès internet haute vitesse chez les différents fournisseurs d'accès à Montréal. Actuellement, je paye environ 45 $ par mois pour mon Sympatico Haute Vitesse. Je trouve que c'est cher, surtout que les prix n'ont pas vraiment bougé depuis mon premier forfait haute vitesse en 1998.

        Par comparaison, lorsque j'ai habité à Paris en 2004 - 2005, je payais 30 euros par mois pour la FreeBox. Cette dernière m'offrait l'internet à 20Mb, la télé numérique (100 canaux) et la ligne téléphonique résidentielle (Interrurbains vers le Canada à 0.03 euro). Aujourd'hui encore les prix en France sont semblables et la vitesse de la FreeBox (Dsl) est maintenant à 28 Mbits. On n’avance pas à la même vitesse...

        Avec la technologie disponible et la compétition entre les fournisseurs, j'aurais espéré pouvoir payer moins...

    Voici les résultats de ma recherche pour le service internet haute vitesse résidentiel :

    Internet Total Perforfmance Sympatico (ADSL)
    • Bell
    • Entente = 1 An
    • Prix affiché = 19.95 $ / Mois 6 Premiers Mois, 36.95 $ / Mois par la suite.
    • Vitesse = Jusqu'à 7 Mbits
    • Limite de téléchargement = 30 GO
    • Modem = Location Gratuite
    • Total = 341.40 $ / 1ère Annnée, 443.40 $ les années suivantes
    • Condition : Plus Taxes. Doit être jumelé avec 2 services de Bell sinon le tarif régurier est 41,95$ / Mois
    Internet haute vitesse Vidéotron (câble)
    • Vidéotron
    • Entente = 1 An
    • Prix affiché = 29.95 $ le Premier Mois, 39.95 $ / Mois par la suite.
    • Vitesse = Jusqu'à 7 Mbits
    • Limites de téléchargements = 20 GO
    • Modem = Location Gratuite
    • Total = 469.40 $ / 1er Annnée, 479.40$ les années suivantes
    • Condition : Plus Taxes. Doit avoir le service de télé par câble sinon le tarif régurier est 48,95 $ / Mois
    Radioactif Internet haute vitesse (ADSL)
    • Radioactif
    • Entente = Sans Contrat
    • Prix affiché = 28.95 $ par Mois
    • Vitesse = Jusqu'à 5 Mbits
    • Limites de téléchargements = illimité
    • Modem = 9.95 $ par mois (possibilité d'acheter le modem)
    • Total = 466.80 $ par année
    • Condition : Plus Taxes
    Radioactif Internet haute vitesse (câble)
    • Radioactif
    • Entente = Sans Contrat
    • Prix affiché = 34,95 $ par Mois, plus frais d'installation 49.99 $ à 99.99 $
    • Vitesse = Jusqu'à 7 Mbits
    • Limites de téléchargements = 20 Go
    • Modem = 8.95 $ par mois (possibilité d'acheter le modem)
    • Total = 626.79 $ / 1re Annnée, 526.80 $ les années suivantes
    • Condition : Plus Taxes
    Les autres...

        Je suis allée voir d'autres sites qui semblent offrir le service Internet haute vitesse, mais j'ai eu quelques problèmes sur leurs sites (j'imagine le service...).:

    • www.oricom.ca : J'ai eu un message d'erreur 404 en essayant de savoir si le service est disponible dans mon quartier.
    • www.acanac.ca : Semble offrir le service, mais le site est exclusivement en anglais... Too Bad!
    • www.cogeco.ca : Le site était beaucoup plus lent que les autres... Je me suis découragée!

    Pour comparer avec le marché français...

        Tous ces fournisseurs offrent la télé numérique, la téléphonie résidentielle et l'internet haute vitesse à 20Mb et + pour moins de 30 euros (entre 40 $ et 45 $ par mois).
    • Orange.fr
    • Neuf Cegetel
    • Free.fr
        Bref, je n'ai pas besoin d'aller plus loin pour vous faire comprendre qu'on paye cher nos communications... Consolons-nous en nous disant que nous n’avons pas à payer 800 euros pour un 2 1/2 pour nous loger...


    Article tiré de LogiqueNet.com

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        J'ai vu un documentaire il y a quelques jours qui parlait de ce qui distinguait l'homme de l'animal. Ils disaient que ce serait la créativité. À partir du moment ou nos ancêtres ont commencé à peindre dans les grottes et à faire de la poterie, le développement vers ce que nous sommes aujourd'hui ce serait fait très rapidement.

        Pour ma part, je crois plutôt que quelque chose vient devant la créativité, le fait de se questionner, se demander le pourquoi et le comment des choses. L'animal agit par instinct. Se questionner emmener à la créativité (inventer, imaginer, ce qui n'existe pas), mais aussi à la raison (la logique, ce qui existe, c'est un peu le contraire de la créativité), à la connaissance (la technologie) et à la conscience (savoir qu'on va mourir un jour, l'humour). Toutes des choses que l'animal ne possède pas. Pour répondre à une question, on doit inévitablement utiliser la créativité ou la raison.

        L'homme reste quand même un animal, chaque espèce possède ses propres propriétés qui les distinguent des autres. Les autres animaux ont beaucoup de points en commun avec nous : conscience de soi, culture, expression, langage, mais elles restent à un état plus limité. Le guépard est spécialisé dans la vitesse parce qu'au fil du temps il a dû la développer pour survivre, l'homme, lui, a dû développer son cerveau. La survie est la base de chaque espèce vivante. Les animaux se battent pour leur sécurité et leurs territoires, l'homme ne se bat pas simplement pour cela, il le fait aussi parce qu'il désire quelque chose ou parce que les autres sont différents.

        Je crois aussi qu'avant le questionnement, il y a eu le fait de ne jamais être satisfait, de toujours en vouloir plus, de vouloir avoir le contrôle, le désir en faite. Dans notre société actuelle, c'est le gros problème. Manger, avoir un territoire, un logis, l'hygiène, la hiérarchie, la continuité de la race, la sécurité sont les besoins primaires de toute communauté, autant animale qu'humaine, une fois satisfaits, l'animal n'en demande pas plus. L'animal s'accouple pour la survie de l'espèce, mais nous, nous y prenons plaisir. Pour conclure, l'évolution de l'homme serait basée sur le désir. Le fait de vouloir quelque chose emmène a développer beaucoup d'autres compétences. Il y a une manière différente d'obtenir chaque chose. La créativité répond au questionnement et comble le désir. Premièrement, je veux quelque chose, je vais me demander comment l'obtenir et ensuite je vais imaginer des solutions pour l'avoir.



    Par Vladithia

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        Je crois que l'homme a subi au moins une régression et deux évolutions sur le plan technologique et du savoir au cours de son existence. Celle dans laquelle nous sommes, mais une autre qui aurait pris fin il y a 10 000 ou 15 000 ans, estimation de la fin de l'Atlantide. L'évolution physique, elle, suit toujours son cours. Je vous explique :

        L'Australopithecus Africanus est apparu il y a environ 3.5 millions d'années. L'homme sous la forme physique tel qu'on le connaît aujourd'hui, l'Homo Sapiens, existe depuis environ 100 000 ans. L'Homo Néanderthalensis était là juste avant nous, précédé de l'Homo Erectus.

        En seulement 100 000 ans, l'homme est parti de presque rien et en est là ou nous sommes aujourd'hui. Si l'Homo Erectus s'intéressait déjà à l'esthétique et à la spiritualité, pourquoi, quelque part entre l'Homo Erectus et l'Homo Sapiens, l'homme n'aurait-il pas subi une évolution aussi grande que la nôtre ? Il y a environ 1.7 million d 'années entre l'Homo Erectus et l'Homo Sapiens, et 400 000 ans entre le début de l'Homo Sapiens et la supposée fin de l'Atlantide, ce qui laisse place à beaucoup d'évolution. Peut-être n'avaient-ils pas le même physique, mais peut-être avaient-ils une intelligence égale, voire même supérieure à la nôtre.

        Ce qui expliquerait bien des choses, dont les secrets de l'Atlantide, de la Lémurie, des Mayas, de l'Égypte et bien d'autres choses, peut-être même des extraterrestres, qui sait. Si les Atlantes étaient cette évolution et qu'ils auraient été engloutis par les eaux, emportant la majorité de leur savoir 20 000 lieux sous les mers. Seuls quelques survivants, installés au Mexique, en Égypte et à d'autres endroits, auraient emporté une infime partie de leur savoir avec eux. Des milliers d'années de savoir perdus en un instant, tout est à recommencer. C'est pour cela que les Égyptiens et les Mayas pouvaient faire des choses que nous ne comprenons pas aujourd'hui, ils n'ont pas eu la même évolution que nous. On dit que les Atlantes maîtrisaient le nucléaire et qu'ils possédaient des engins volants. Des vaisseaux spatiaux? Une partie d'entre eux auraient pu s'envoler vers l'espace à la recherche d'une autre planète et venir nous visiter de temps en temps ? On entend souvent que des extraterrestres seraient venus nous enseigner leur savoir dans le passé, mais pourquoi cherchons-nous toujours très loin quand la vérité est peut-être devant nos yeux ?

        Si un désastre planétère survenait aujourd'hui, notre savoir disparaitrait, car la majorité des ordinateurs et des écrits seraient détruient, il ne resterait que le savoir de quelques hommes, les connaissances des autres disparus ne serait plus et il se passerait la même chose qu'en Atlantide.


    Par Vladithia

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    Le monde avant les grandes découvertes

    Dans l'Antiquité

        On doit la première carte à l'école ionienne, qui regroupe, à Milet, les philosophes physiciens préoccupés de l'observation de la nature. Parmi ces philosophes, Anaximandre (610-547) est le premier qui trace une carte globale et cohérente des terres connues.

        Mais, au temps d'Homère, on croyait que la terre était plate, rectangulaire ou circulaire. Anaximandre prêtait à la terre la forme d'un tambour, et lui donna même une épaisseur.

        Parménide d'Élée (école éléatique), lui, pensait que la terre était sphérique, théorie qui ne convainquit pas les philosophes de l'école ionienne.

        A partir de Platon (428-348 av J.-C.) ), on admet généralement, dans la Grèce antique, que la terre est sphérique. Platon la présente comme immobile et servant de pivot à l'univers tout entier. Eratosthène a donné une estimation presque exacte de son rayon.

        Aristote (384 av. J.-C.), Posidonios, Hipparque et les grands philosophes ultérieurs de la Grèce antique se rallièrent à la thèse de Parménide et de Platon.

        On voit donc que Platone et Aristote, malgré leurs divergences philosophiques, avaient en commun la représentation sphérique de la terre, qui fut celle de la période classique de la Grèce antique.

        Hérodote croyait encore que la terre était plate.

        Seul l'astronome Aristarque de Samos (310, ca 230 avJC) suggéra que la terre pourrait tourner sur elle-même et autour du soleil.

        On ne peut reprocher, ni à Platon, ni à Aristote, d'avoir ignoré le mouvement respectif de la terre et du soleil, puisqu'ils ont vécu tous deux avant Aristarque de Samos.

    Dans le haut Moyen Âge

        Au VIe siècle, Cosmas d'Alexandrie cherche à démontrer que la terre était, non pas sphérique comme le prétendaient les philosophes grecs de la période classique, mais plate et rectangulaire.

    Dans le bas Moyen Âge, à partir du XIIe siècle

        Avant le XIIe siècle, la représentation du monde la plus répandue en occident était donc très sommaire : on se représentait la terre comme plate.

        Certains explorateurs du Moyen Âge croyaient à l'existence de pays mythiques qu'ils recherchaient. Le plus connu était le royaume du prêtre Jean, que l'on situait en Éthiopie, et qui était un royaume chrétien situé derrière les terres musulmanes : ce royaume va être l'objet de nombreuses explorations. De plus, l'Ouest comporte de nombreuses connotations mythiques, il s'agirait du pays de l'or ou de l'antichambre du Paradis.

        Cet univers mythique se retrouve dans le fait que Fransisco de Orellana, voyant des femmes tirer à l'arc, a nommé le fleuve près duquel elles habitaient l'Amazone.

        On retrouve des traces de la recherche d'un éden biblique, conformément à certains aspects de la religion abrahamique, jusqu'au XVIe siècle, pour maints explorateurs au long cours dans les grands larges de l'Océan Pacifique, à la recherche du royaume mythique du Roi Salomon, que les légendes attribuent de richesses chimériques. Ceci donne le baptême des Îles Salomon, selon les observations de Alvaro de Mendana.

        À la suite des premières croisades, et sous l'influence du philosophe et savant Albert le Grand (entre 1193 et 1206 - 1280), et du philosophe Roger Bacon (1214 - 1294), un mouvement se dessina en faveur d'un retour à une conception sphérique et une connaissance scientifique de la terre. On intégra alors ces connaissances dans les premières universités européennes, qui furent créées à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, avec les autres sciences transmises à partir du savoir islamique, très en avance sur le plan de l'astronomie et de la géographie, pour des raisons religieuses.

        Du XIIe siècle au XVe siècle, les connaissances générales et géographiques s'accumulèrent alors considérablement en occident : conception sphérique de la terre et philosophie (Platon, Aristote), cartographie et géographie (Ptolémée), retours des premiers grands voyages (Marco Polo).

        En réalité, on ne faisait pas la différence à cette époque entre la géographie, la cosmographie et l'astronomie.

        L'arrivée de l'imprimerie en occident au XVe siècle (1453) accéléra considérablement la diffusion des ouvrages de cosmographie et de cartographie.

    Le système de référence employé par les grands navigateurs incluait :

    • les connaissances générales apportées par les philosophes de la Grèce antique, peu fiables sur le plan purement géographique (étant donné l'ancienneté de ces philosophes : IVe siècle avant J.-C.), mais intéressantes sur le plan de l'observation de la nature,
    • les dimensions de la terre évaluées par Eratosthène, quasiment exactes, alors que celles de Ptolémée étaient entachées de certaines erreurs,
    • la géographie de Ptolémée, redécouverte au moins au XIIe siècle, : elle affirmait que la Terre est ronde. Cet ouvrage sera la référence de nombreux navigateurs. Cependant, la Géographie de Ptolémée comportait une erreur : un calcul erroné place l'Asie à la latitude du Mexique, ce qui explique l'erreur de Christophe Colomb lorsqu'il arriva en Amérique,
    • les ouvrages du grand astronome arabe Al-Farghani (IXe siècle), qui faisaient également autorité.
    • la mine d'informations géographiques ramenée par les missionnaires franciscains Guillaume de Rubrouck, envoyé de Saint-Louis à la cour du grand Khan de Mongolie,
    • les informations géographiques provenant des voyages de Marco Polo en Chine (aller par terre, et retour par mer), et l'information de l'existence de l'île de Cipango, c'est-à-dire du Japon,
    • l'Imago mundi du cardinal Pierre d'Ailly, écrite vers 1410, et imprimée en 1478, référence au XVe siècle (Christophe Colomb en avait un exemplaire),
    • le premier globe terrestre réalisé par Martin Behaim en 1491.

        Globalement, le monde cultivé avait donc parfaitement conscience que la terre était sphérique (ronde) depuis les XIIe XIIIe siècles environ. Cependant :

    • Il est probable que les classes moins cultivées croyaient encore au XVe siècle que la terre était plate (au XVIe siècle au Japon, François Xavier apporta l'information de la rotondité de la terre),
    • On ne connaissait bien sûr pas l'existence de l''Amérique (ni de l'Océanie),
    • On imaginait que l'ensemble des terres émergées se trouvait dans l'hémisphère nord, dans un secteur de 180° environ en longitude, en fonction du voyage de Marco Polo au retour de l'Asie par mer. On n'imaginait donc pas la partie sud de l'Afrique qui se trouve dans l'hémisphère austral,
    • les contours des continents étaient encore assez imprécis, ainsi que l'évaluation des distances.

        Il faut enfin noter l'influence très importante qu'eut probablement dans la société occidentale, les informations ramenées par le chevalier anglais Jean de Mandeville, qui fit un voyage en extrême orient pendant 34 ans, de 1322 à 1356, c'est-à-dire en pleine guerre de Cent Ans. Cet explorateur rédigea à son retour de voyage le livre des merveilles du monde, également à partir des récits des explorateurs missionnaires franciscains et dominicains (en latin). Le livre des merveilles du monde fut diffusé à 250 exemplaires dans diverses langues vernaculaires), dans une société qui n'avait pas encore largement conscience des possibilités de circumnavigation et du fait que la terre était sphérique.

        Le livre des merveilles du monde de Jean de Mandeville serait-il le précurseur de la mondialisation ?

    Conditions des grandes découvertes

    Les exigences religieuses

        Au XVe siècle, l'idée de Reconquista est très forte dans la péninsule ibérique : les terres conquises sur les Infidèles sont partagées entre les colons. Cependant, au XVe siècle, il n'y a plus de terres à coloniser sur le continent : il devient donc nécessaire d'en trouver d'autres. De plus, les papes prônent toujours l'idée de Croisade et ont la volonté de convertir le monde entier au christianisme : en effet, des missionnaires sont envoyés en Extrême-Orient et des évêchés lointains sont fondés (Pékin au XIVe siècle).

    La pression économique

        La pression économique pousse les hommes à découvrir de nouvelles terres. Ainsi, toutes les terres de culture de canna à sucre sont occupées en Europe, il est donc nécessaire de trouver d'autres terres. De même, les mines d'argent de Bohême tendent à s'épuiser, on espère découvrir de nouveaux territoires comportant des mines. Enfin, le commerce des pâtes est sous le monopole de Venise : on cherche donc de nouvelles routes pour gagner l'Inde afin de la concurrencer.

    Les innovations techniques

        Des innovations techniques sont mises au point sans lesquelles les Grandes découvertes n'auraient pas été possible comme le gouvernail d'étambot. Des navires longs et plus manœuvrables sont inventés : la caraque ou la caravelle. La caraque est un navire qui peut transporter beaucoup de marchandises, qui comporte quatre mâts et un château à l'avant et un à l'arrière ; la plus célèbre est la Santa Maria de Christophe Colomb. La caravelle est un navire beaucoup plus petit.

        Des objets de mesure pour faciliter la navigation sont mis au point : la boussole, les cartes (portulans) et les astrolabes. Mercator réussit à faire des cartes plates qui représentent la surface courbe de la terre en respectant les angles.

    Les découvertes portugaises

    L'exploration des côtes africaines

        Au XIVe siècle, les Portugais occupent Madère, les Canaries et les Açores qu'ils perdent au XVe siècle. Grâce au prince Henri le navigateur (1397-1460) qui réunit de nombreux savants, ces colonies sont récupérées et l'exploration des côtes africaines commence. Cette exploration est facilitée par la découverte du principe de la volta c'est-à-dire de la navigation utilisant les vents dominants. En 1441, des indigènes sont capturés, transportés et mis en esclavage, c'est le début de la traite de noirs. En 1460, la Guinée est atteinte et les Portugais ont le monopole du commerce africain qui comprend de l'or, de l'ivoire, des esclaves et de la malinguette (substitut africain du poivre). Un accord entre le roi et les commerçants a lieu : ces derniers possèdent le monopole du commerce en échange de la poursuite des explorations pour le Portugal. En 1475, l'Équateur est franchi : les navigateurs sont surpris par les changements des vents et du ciel. Dans ce contexte, Cabral dérive lors d'une volta et découvre le Brésil aux alentours de 1500. En 1488, Bartolomeu Dias double le cap de Bonne Espérance.

    La route des Indes

        Après la découverte de l'Amérique, les Portugais veulent découvrir une autre route des Indes : ils envoient deux explorateurs, l'un par voie de terre, Covilha et l'autre par voie de mer, Vasco de Gama. Celui-ci contournera l'Afrique et ouvrira la route des Indes en 1498. À sa suite, Pedro Alvares Cabral, Fransisco de Almeida et Alfonso de Albuquerque établissent des points d'appuis solides : Zanzibar, Calicut, Malacca. Des cartes des côtes et des vents sont aussi mises au point et permettent aux navigateurs de voyager avec les saisons.

    Les découvertes castillanes

    La découverte de l'Amérique

        Christophe Colomb veut atteindre les Indes par l'Ouest, il expose son projet aux rois portugais qui refusent privilégiant la route africaine. Christophe Colomb s'adresse donc aux rois catholiques qui viennent de réussir la prise de Grenade et sont très attachés à l'idéal de Croisade. Isabelle accepte, équipe trois bateaux et signe une capitulation avec le navigateur : Colomb devient amiral de la Mer Océane, obtient la vice-royauté dans les terres découvertes et 1/10e des richesses. Le départ a lieu le 3 août 1492 et fait une escale aux Canaries.

        Ils arrivent en Amérique le 11 octobre et explorent la terre découverte pendant 3 mois. Le retour est dramatique : il ne reste que la Nina et la Pinta sur lesquelles les hommes s'entassent; après une escale à Lisbonne, Colomb arrive à Palos en mars 1493. Trois autres expéditions ont lieu : en 1493, 1498 et 1502. Un début de conquête est tenté : des plantations sont installées. C'est un échec à cause des rivalités entre colons ou des massacres par des indigènes. Amerigo Vespucci découvre par la suite que l'Amérique est un continent. En 1513, Balboa découvre l'océan Pacifique. Le partage du monde entre les Espagnols et les Portugais se fait par le pape par l'intermédiaire de la bulle Inter Coetera en 1493 qui devient le traité de Tordesillas en 1494 : les Portugais ont le Brésil et l'Afrique et les Espagnols le reste de l'Amérique à l'ouest du Brésil.

    Le tour du monde

        Magellan veut contourner l'Amérique et rejoindre les Indes par l'Est. Il se heurte à un refus des Portugais privilégiant toujours la route africaine mais obtient l'appui de Charles Quint. Le départ a lieu le 10 août 1519 avec cinq navires. En 1520, le détroit de Magellan est franchi après un an passé dans le golfe de Rio de la Plata. Durant la traversée du Pacifique, Magellan est tué aux Philippines le 27 avril 1521 : Sébastian El Cano le remplace et charge des épices. Il regagne l'Espagne poursuivi par les Portugais : il arrive à Séville le 4 septembre 1522. Il ne reste plus qu'un seul navire et 247 hommes sur 275 sont morts. Cependant, les épices remboursent 400% des frais du voyage. Le traité de Tordesillas est revu car il ne tient pas compte de la rotondité de la terre. Une ligne fictive est tracée sur les Moluques : ce qui est à l'est est espagnol et à l'ouest est portugais; il s'agit du traité de Saragosse en 1529.


    Article tiré de Wikipedia

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    Le Paléolithique

    L'image “http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/37/Map-of-human-migrations.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
    Les premières migrations de l'homme.

        La génétique et l'étude des fossiles montrent que l’Homo sapiens moderne apparaît en Afrique il y a quelque 200 000 ans, après une longue période d'évolution. Depuis des millénaires déjà, les ancêtres de l'homme, tels l’Homo erectus, utilisent des outils mais, au fil du temps, ceux-ci gagnent en élaboration et en complexité. C'est aussi au Paléolithique que se développe le langage et que l'enterrement des morts se généralise. Ce dernier trait suggère une capacité à la prévoyance — la sépulture masquant la décomposition des corps — et une meilleure compréhension du concept de mort.

        Les hommes de cette époque se parent d'objets divers pour rehausser leur apparence. Ils vivent de chasse et de cueillette et sont en général nomades.

        Le peuplement humain gagne bientôt toute l'Afrique ainsi que les zones non gelées de l'Europe et de l'Asie. La rapide colonisation humaine de l'Amérique du Nord et de l'Océanie a lieu, quant à elle, durant la dernière glaciation, à une époque où les zones tempérées d'aujourd'hui sont extrêmement inhospitalières. À la fin de cette dernière glaciation, il y a quelque 12 000 ans, l'homme est installé dans la quasi-totalité des zones non gelées du monde.

        Parfois, certaines sociétés de chasseurs-cueilleurs, en général très restreintes, développent une stratification sociale et établissent des contacts sur de longues distances.

        Au fil du temps, la plupart de ces sociétés de chasseurs-cueilleurs se transforment en États agricoles plus importants, ou sont absorbées par de tels États ; les autres sont exterminées ou demeurent isolées. Il en existe encore dans certaines régions écartées.

    L'Épipaléolithique et le Mésolithique

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/76/Northern_icesheet-fr.png
    L'hémisphère Nord durant la première glaciation.

        Le Mésolithique débute à la fin du Pléistocène, il y a environ 10 000 ans, et prend fin avec le développement de l'agriculture dont la date d'apparition varie selon les régions. Dans certains endroits où l'agriculture est déjà présente à la fin du Pléistocène — au Proche-Orient par exemple — le Mésolithique est très court et mal défini et, pour les régions peu touchées par la glaciation, on préfère parfois parler d'Épipaléolithique. Les régions plus affectées connaissent, elles, une période mésolithique beaucoup plus marquée, qui dure parfois plusieurs millénaires. C'est le cas, par exemple, pour les sociétés d'Europe du Nord qui profitent de l'abondance de nourriture que leur fournissent les régions marécageuses créées par le changement climatique. Ces différences locales engendrent une spécification des cultures dont témoignent les vestiges aziliens et maglemosiens et retardent le passage au Néolithique qui n'a lieu que vers 4000 av. J.-C. en Europe du Nord.

        Les vestiges de cette période sont rares et se limitent souvent à des dépôtoirs (accumulations de déchets alimentaires) mais les premiers signes de déforestation apparaissent dans les régions boisées. La pratique ne se généralisera cependant qu'au Néolithique quand l'agriculture rendra nécessaire l'utilisation de grands espaces.

        Le Mésolithique se caractérise en général par des microlithes en silex. Des objets destinés à la pêche, des herminettes de pierre et des objets en bois, canoës et arcs, ont été retrouvés sur certains sites.

    Le Néolithique et la Protohistoire

        Débutant au cours du Xe millénaire av. J.-C., le Néolithique se caractérise par les débuts de la sédentarisation, l'introduction de l'élevage, l'invention de l'agriculture et le début du travail des métaux.

    Développement de l'agriculture

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/59/Croissant_fertile_carte.pngLe Croissant fertile

        Un changement crucial — qualifié de « révolution » par le préhistorien Vere Gordon Childe — a lieu aux alentours du IXe millénaire av. J.-C. avec le développement de l'agriculture. Ce sont les Sumériens qui débutent, vers 9500 av. J.-C. En 7000, la pratique est répandue dans la vallée de l'Indus ; en 6000, en Égypte ; en 5000, en Chine. Elle apparaît par ailleurs en Mésoamérique vers  2700. La recherche traditionnelle a eu tendance à se concentrer sur la région du Croissant fertile mais les études archéologiques menées sur le continent américain ainsi qu'en Asie de l'Est et du Sud-Est montrent que certains systèmes agricoles pourraient avoir été développés quasiment aux mêmes périodes.

        Une étape supplémentaire dans l'évolution de l'agriculture au Proche-Orient est, à compter de 5500 av. J.-C., le développement de l'irrigation organisée et l'utilisation par les Sumériens d'une main-d'oeuvre spécialisée. Le bronze et le fer supplantent la pierre dont dépendait l'agriculture pour la confection des outils agricoles et des armes. Les outils, ornements et armes en cuivre ou bronze deviennent la norme aux alentours de 3000 av. J.-C. Puis l'usage du fer se développe dans la Méditérranée orientale, au Proche-Orient et en Chine.

        Il est possible que les Amériques aient ignoré l'usage du fer jusqu'à la culture de Chavin, en 900 av. J.-C., mais nous savons que les Moche disposaient d'armures, de couteaux et de vaisselle en métal. Les Incas eux-mêmes, pourtant peu riches en métal, en recouvrent le soc de leurs charrues, du moins après leur conquête des Chimu. La recherche archéologique au Pérou a cependant été très restreinte jusqu'à présent — on découvrait encore des cités entières en 2004 — et la conquête espagnole a brûlé la majeure partie des quipus (cordelettes de couleurs portant une suite de nœuds et consignant des données) de l'époque. Certaines excavations suggèrent que l'acier aurait pu y être fondu avant même de l'être en Europe.

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/91/Maler_der_Grabkammer_des_Sennudem_001.jpg
    Élevage et agriculture en Égypte ancienne.

        Les vallées des fleuves deviennent les berceaux des premières civilisations : le fleuve jaune en Chine, le Nil en Égypte et l'Indus au Pakistan. Certains peuples nomades, tels les aborigènes d'Australie ou les Bochimans d'Afrique australe, n'utilisent pas directement l'agriculture.

        Jusqu'aux débuts de la colonisation européenne, au XIXe siècle, une grande partie de la planète est occupée par des groupes humains non constitués en États. Menacés ou influencés par des États déjà constitués, ces groupes se transforment eux-mêmes pour devenir des États (cf. Moravie, Lituanie). Certains groupes, comme les Kassites et les Mandchous, sont absorbés par les États qu'ils ont conquis.

        C'est donc l'agriculture qui crée les conditions nécessaires à l'émergence de sociétés complexes, appelées « civilisations », à la formation d'États et à l'apparition de marchés. La technologie, quant à elle, permet à l'homme de contrôler la nature et de développer transports et communications.

    La naissance de la religion

        Certains historiens situent au Néolithique les débuts des croyances religieuses — principalement cultes d'une déesse-mère et d'un ciel-père ainsi que divinisation du soleil et de la lune.

    L'aube de la civilisation

    L'essor des États

        Le développement de l'agriculture a de nombreuses conséquences capitales, l'une d'entre elles étant que les concentrations humaines deviennent de plus en plus importantes et s'organisent en États. Il existe plusieurs acceptions du terme « État ». Max Weber et Norbert Elias le définissent comme une organisation humaine contrôlant de façon exclusive et légale l'emploi de la force sur une zone géographique spécifique.

        Les premiers États apparaissent en Mésopotamie, en Égypte et dans la vallée de l'Indus vers la fin du IVe millénaire av. J.-C. et au début du IIIe. En Mésopotamie, ils prennent la forme de cités-États, tandis que l'Égypte, initialement sans ville, en voit se développer rapidement. La civilisation de la vallée de l'Indus constitue une exception en ce sens qu'elle ne semble pas avoir disposé de la force armée qu'un État nécessite traditionnellement pour asseoir sa légitimité — force armée nécessitant elle-même une bureaucratie. En Chine, c'est vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et au début du IIe qu'apparaissent les premiers États.

        Au Proche-Orient, les États présents entrent parfois en conflit. L'un des premiers traités de paix, le traité de Qadesh, est signé entre les Égyptiens et les Hittites aux alentours de 1275 av. J.-C. D'importants empires se constituent avec pour noyau le territoire d'origine d'un groupe ayant conquis les régions avoisinantes. C'est le cas de la Perse (VIe siècle av. J.-C.), de l'empire Maurya (IVe siècle av. J.-C.), de la Chine (III e siècle av. J.-C.) et de Rome (Ier siècle av. J.-C.).

        Il arrive que d'importants empires s'affrontent. C'est le cas au VIIIe siècle d'Arabie, quand le califat, qui s'étend de l'Espagne à l'Iran, lutte plusieurs décennies pour le contrôle de l'Asie centrale contre la Chine des Tang, qui règne depuis la Corée. Le plus vaste empire terrestre fut celui des Mongols au XIIIe siècle. A cette époque, la plupart des êtres humains d'Europe, d'Asie et d'Afrique du Nord dépendent d'États. On trouve aussi des États au Mexique et dans la partie occidentale de l'Amérique du Sud. Petit à petit, toutes les régions et populations du globe tombent sous la tutelle d'un État ou d'un autre ; le traité de Berlin de 1878 distribuant les derniers « blancs » restants.

    Ville et commerce

        En se développant, l'agriculture crée les conditions nécessaires à l'émergence de cités, lieux sans production agricole propre. Ces villes consomment les surplus agricoles des régions environnantes et, en contrepartie, leur procurent une certaine protection militaire.

        Le développement des villes débouche à terme sur ce qu'on appelle la civilisation. Les premières sont la civilisation sumérienne (vers 3500 av. J.-C.), la civilisation égyptienne (vers 3300 av. J.-C.) et la civilisation de la vallée de l'Indus (vers 3300 av. J.-C.). L'organisation sociale et économique de ces civilisations est sophistiquée et leurs villes complexes mais les différences entre elles sont néanmoins suffisamment importantes pour que l'on puisse supposer qu'elles se sont formées indépendamment les unes des autres. C'est à cette époque que se développent l'écriture et le commerce.

        En Chine, des sociétés proto-urbaines se créent à partir de 2500 av. J.-C. mais la première  dynastie archéologiquement attestée est celle des Shang. Le IIe millénaire av. J.-C. voit l'émergence de la civilisation en Crète, en Grèce continentale et en Turquie. Les civilisations maya, moche et nazca émergent en Mésoamérique et au Pérou à la fin du Ier millénaire av. J.-C. La monnaie fait son apparition en Lydie.

        Les échanges commerciaux sur de longues distances commencent au IIIe millénaire av. J.-C. entre les Sumériens de Mésopotamie et la civilisation de la vallée de l'Indus. D'autres routes commerciales apparaissent en Méditerranée orientale au IVe millénaire av. J.-C. puis, au IIe millénaire av. J.-C., entre la Syrie et la Chine (Route de la soie). Les villes de Perse et d'Asie centrale constituent les principaux carrefours de ces routes. C'est aussi sur le commerce que les Grecs et les Phéniciens bâtissent leurs empires méditerranéens au Ier millénaire av. J.-C. À la fin du Ier millénaire et au début du IIe, les routes commerciales de l'océan Indien, d'Asie de l'Est et du Sahara sont contrôlées par les Arabes. À la fin du Ier millénaire, les Arabes et les Juifs contrôlent aussi le commerce en Méditerranée, puis les Italiens les remplacent au début du IIe. À la même époque, les centres de commerce principaux du Nord de l'Europe sont les villes allemandes et flamandes. C'est aux carrefours des routes commerciales principales que se développent les villes les plus importantes.

    Religion et philosophie

        De nouvelles philosophies et religions apparaissent en Occident et en Orient, principalement au VIe siècle av. J.-C. Avec le temps, de nombreuses religions se développent de par le monde. Parmi les plus vieilles on peut citer l'hindouisme et le bouddhisme en Inde, et le zoroastrisme en Perse. Les religions abramiques datent aussi de cette époque. En Orient, trois écoles de pensées vont dominer la Chine jusqu'à nos jours : le taoisme, le légisme et le confucianisme qui prendra finalement l'ascendant sur les deux autres et pour lequel la morale politique s'acquiert plus par le pouvoir exemplaire de la tradition que par la force de la loi. En Occident, les conquêtes d'Alexandre de Macédoine (IVe siècle av. J.-C.) contribuent à la diffusion de la philosophie grecque telle qu'incarnée dans les œuvres de Platon et d'Aristote.

    Importantes civilisations

        Au cours des derniers siècles avant l'ère chrétienne, la Méditerranée, le Gange et le fleuve jaune deviennent les centres d'empires que de nombreux souverains tenteront d'imiter par la suite. Les empires maurya et pandya règnent respectivement sur la majeure partie du sous-continent indien et sur l'Inde du Sud. En Chine, l'unité politique permet aux dynasties Qin et Han d'affermir le rôle de l'empereur, d'améliorer les communications et de créer des monopoles d'État (empereur Wudi). En Occident, à partir du IIIe siècle av. J.-C., Rome agrandit son territoire par la conquête et la colonisation et, sous le règne de l'empereur Auguste — à l'époque de la naissance de Jésus de Nazareth —, contrôle intégralement le pourtour de la Méditerranée.

    Ces grands empires reposent sur leur capacité à profiter de leurs conquêtes militaires et à créer des colonies protégées aptes à devenir des centres agricoles. La paix relative qu'ils apportent encourage le commerce international, principalement sur la Route de la soie, mais ils doivent entretenir d'énormes armées et une administration centralisée. C'est sur la paysannerie que reposent ces dépenses tandis que les grands propriétaires terriens échappent de plus en plus au pouvoir central. La pression des barbares aux frontières accélère le processus de dissolution interne : l'empire des Han succombe à la guerre civile en 220 ; à la même époque Rome se décentralise et se divise.

        De grands empires naissent et meurent ainsi dans toutes les zones tempérées d'Eurasie, d'Amérique et d'Afrique du Nord.

        La désagrégation progressive de l'empire romain, qui s'étale sur plusieurs siècles à compter du IIe, coïncide avec la diffusion du christianisme qui, venu du Proche-Orient, gagne l'ouest. Au Ve siècle, la partie occidentale de l'empire romain est conquise par des tribus germaniques et se scinde en divers États guerriers tous plus ou moins affilié à l'Église catholique romaine. L'autre moitié de l'empire, la moitié orientale, prend le nom d'empire Byzantin. Quelques siècles plus tard, un semblant d'unité sera rétabli en Europe occidentale avec la création du Saint Empire romain germanique regroupant plusieurs États sur les territoires des actuelles Allemagne et Italie.

        En Chine, les dynasties se succèdent aussi et, au IVe siècle, des nomades du Nord commencent à envahir la Chine septentrionale où ils établissent de nombreux petits royaumes. En 581, la dynastie Sui réunifie la Chine qui connaît ensuite un second âge d'or sous les Tang (618-907). Mais les Tang se divisent aussi et il faut attendre la dynastie de Song pour que la Chine soit réunifiée en 982, après cinquante ans d'agitation. Cependant, la pression des nomades du Nord s'accentue et, en 1141, la Chine septentrionale est conquise par les Jurchen. En 1279, l'empire mongol s'empare de la totalité de la Chine et d'une énorme partie de l'Eurasie, ne laissant libre que l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale et le Japon.

        À cette époque, l'Inde du Nord est dirigée par les Gupta. En Inde du Sud, trois royaumes tamouls émergent : les Chera, les Chola et les Pallava. La stabilité qui s'ensuit permet l'avènement de l'âge d'or de la culture hindoue aux IVe et Ve siècles.

        D'importantes cultures se développent aussi en Amérique centrale, notamment celles des Mayas et des Aztèques. À mesure que la culture-mère olmèque décline, les cités-États mayas se multiplient et prennent de l'importance. La culture maya se propage à travers le Yucatan et les régions avoisinantes. Les Aztèques, quant à eux, fondent leur société sur la base de cultures antérieures qu'ils ont conquises, telles que celle des Toltèques.

        En Amérique du sud, l'empire inca fleurit aux XIVe et XV siècles. Tawantinsuyu règne sur toute la chaine andine depuis sa capitale Cuzco. La culture inca, prospère et avancée, reste célèbre pour ses excellents ouvrages de maçonnerie et ses routes.

        L'islam, l'une des plus grandes forces motrices de l'histoire du monde apparaît au VIIe siècle. Ne comptant initialement que quelques adeptes, il deviendra le socle sur lequel se bâtiront de nombreux empires en Inde, au Proche-Orient et en Afrique du Nord.

        Quelques enclaves chrétiennes perdurent en Afrique du Nord-Est, en Nubie et en Éthiopie — régions depuis longtemps en contact avec le monde méditerranéen —, mais le reste de l'Afrique septentrionale se convertit à l'islam sous l'égide duquel se développe le commerce trans-saharien, source de revenus substantiels qui permettent l'émergence de plusieurs royaumes sahéliens.

        Cette période est ponctuée d'améliorations technologiques lentes mais régulières, telles que l'étrier et la charrue à versoir.

    L'émergende de l'Europe

    Conditions du succès de l'Europe

        Les premiers empires agricoles dépendaient fortement de leur environnement. Leur production était limitée et ils étaient à la merci des catastrophes naturelles qui, tour à tour, présidaient à leur essor et causaient leur perte. Aux alentours de l'an-mil, les progrès technologiques et la richesse générée par le commerce apportent une certaine indépendance, plus fortement marquée dans les pays où l'agriculture est la plus productive : la Chine, l'Inde et certaines régions du monde islamisé. Un début de renaissance s'amorce vers l'an-mil en occident, qui commence, encore timidement, à s'ouvrir aux relations avec l'orient et le monde islamique : la renaissance ottono-clunisienne.

        La Chine, qui à cette époque possède déjà une économie monétaire avancée, est la première à se libérer des contraintes passées. Sa paysannerie est libre et, produisant beaucoup plus qu'elle ne consomme, elle peut faire commerce de ses surplus et participer à la vie économique. La Chine est alors la région eurasienne la plus urbanisée et la plus avancée technologiquement. Elle est seule à produire de la fonte, à construire des ponts suspendus et à utiliser le soufflet à piston, l'imprimerie et la boussole. La Chine des Song est vraisemblablement sur le point de connaître les transformations que connaîtra l'Europe quelques siècles plus tard, mais les attaques des Jurchen puis la conquête mongole de 1279 l'en empêchent.

        Au contraire des mondes chinois et arabo-musulmans, l'occident chrétien a subi des invasions qui l'ont lourdement affecté : les grandes invasions ont dévasté l'ancien empire romain d'occident depuis le Ve siècle, et on en sentira les effets jusqu'au milieu du VIIIe siècle, date à laquelle s'amorce la renaissance carolingienne.

        Une nouvelle période d'invasions meurtrières frappe l'occident à partir des années 820 environ : les invasions viking (à partir du nord), puis sarrazines (dans le sud, en provence), et hongroises (dans l'est). Ces invasions ravagent l"empire carolingien qui s'effondre, sauf en Allemagne où il survit sous la forme de l'empire romain germanique. À partir du milieu du Xe siècle, la situation étant à peu près rétablie, l'occident connaît une nouvelle période d'expansion, appelée renaissance ottono-clunisienne. L'an-mil est donc, contrairement à des idées reçues, une période de renaissance en occident, à laquelle on peut associer les deux personnages de Sylvestre II et d'Othon III, qui préfigurent l'amitié franco-allemande contemporaine.

        Après une pause entre le milieu du XIe siècle et le début du XIIe siècle, on observe à nouveau une renaissance en occident, dont l'origine est à chercher dans les contacts avec la civilisation arabo-musulmane. La renaissance ottono-clunisienne et la Renaissance du XIIe siècle, sont donc des rattrapages par rapport au reste du monde eurasien ; elle se manifeste par la création des universités en Europe (Bologne), Paris, Salamanque, Oxford,...), dans lesquelles les quatre disciplines sont le droit, la médecine, la théologie et les arts (au sens de sciences). Elle fait naître une soif de savoir. A nouveau, la grande peste interrompt le processus, aggravée en France par la guerre de Cent Ans.

        Au XVe siècle, la Renaissance aboutit en Europe à ouvrir le savoir sur des cercles d'humanistes qui, tout en étant formés dans les universités catholiques et en restant liés à l'Église, ont des charges variées et ne dépendent plus exclusivement des monastères ou des écoles urbaines. L'apparition de l'imprimerie en Europe (1453) a un effet de catalyseur extraordinaire ; il permit une extraordinaire diffusion du savoir, l'ouvrant à des cercles plus larges que les érudits des siècles antérieurs.

        En raison de la guerre de Cent Ans, la France entra vraiment en Renaissance seulement au XVIe siècle, alors que le processus était amorcé en Italie dès le XIVe siècle (Trecento), ainsi que, au XVe siècle, dans des régions périphériques de la France (Avignon, Flandres, Allemagne, Espagne, Portugal).

        Le processus ne se produisit à Paris que dans les années 1510-1530, lorsque le roi François 1er s'installa à Fontainebleau. Les grandes découvertes, permises par les développements techniques en Europe (imprimerie, navigation, cartographie...), alliées à une certaine foi religieuse, assurèrent alors à l'Europe une suprématie sur le monde, alors que la Chine amorçait au contraire un repliement sur elle-même, et que l'âge d'or de la civilisation arabo-musulmane se terminait.

        Les guerres de religion (troubles religieux, ainsi qu'on les appelait) marquent la césure avec une nouvelle période en Europe : les découvertes scientifiques du XVIIe siècle siècle (Galilée), se manifestèrent par une révolution scientifique. Cette révolution n'aura pas de conséquences pratiques immédiates. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que, le développement de la presse écrite aidant, les progrès techniques en métallurgie et dans l'industrie textile engendrent une révolution industrielle, qui s'amorce d'abord en Angleterre. La société française reste bloquée dans un système de privilèges, et ne connaîtra vraiment la révolution industrielle qu'à partir des années 1830.

        Au milieu du XVIIIe siècle, l'Europe ne dispose donc que de deux vrais atouts : son esprit d'entreprise et la richesse que lui procure le commerce trans-atlantique. A cette époque, les économies chinoise et européenne se valent. Plusieurs éléments ont été avancés pour expliquer pourquoi, à partir du XVIe siècle et surtout de 1750, l'Europe supplante les autres civilisations pour devenir la patrie de la révolution industrielle et dominer le monde.

    L'une des causes principales est sans doute l'avantage que procura à l'Europe l'assimilation des techniques de diffusion de l'information : l'imprimerie à partir du milieu du XVe siècle (1453), puis le développement de la presse écrite à partir du XVIIe siècle (gasetta en Italie), suivi d'une diffusion plus large pendant les Lumières, avec ouverture des bibliothèques au public. On voit par exemple que la diffusion des connaissances cartographiques (voir Jean de Mandeville, Fra Mauro...) permirent les grandes découvertes.

        Max Weber met en avant la conception protestante du travail qui aurait encouragé les Européens à travailler plus que les autres peuples. Cependant, cela n'explique pas l'amorce de la Renaissance aux XIVe et XVe siècles, puisque la distinction catholique / protestant n'existait pas à cette époque.

        Une autre explication socio-économique privilégie l'aspect démographique : l'Europe — avec son clergé célibataire, son émigration coloniale, une forte mortalité urbaine, des guerres incessantes et des mariages relativement tardifs — connaissant un taux de croissance de sa population bien moindre que celui des sociétés asiatiques. La main-d'œuvre étant peu abondante, on recherche des technologies qui l'économisent. C'est le cas des roues et moulins à eau, du rouet et du métier à tisser, de la machine à vapeur et de la navigation. On a aussi avancé que les institutions européennes — notamment le droit à la propriété et le libre marché — étaient supérieures à celles des autres cultures, mais cette idée a été récusée par des spécialistes comme Kenneth Pmeranz.

        La géographie de l'Europe a bien sûr joué un rôle important dans son histoire. Le Proche-Orient, la Chine et l'Inde sont tous trois entourés de montagnes qui, une fois franchies, débouchent sur des territoires relativement plats. Par contraste, le relief européen, sillonné de chaînes de montagnes et parsemé de mers, offre une certaine protection qui lui fut salutaire face aux envahisseurs, pendant cette période du moins. En effet, avant l'avènement des armes à feu l'Eurasie vivait sous la menace des cavaliers venus des steppes glacées d'Asie centrale. Militairement supérieurs aux populations agricoles vivant à la périphérie du continent, ces nomades ne pouvaient quasiment pas être arrêtés quand ils déferlaient dans les plaines de l'Inde du Nord ou dans les vallées chinoises. L'âge d'or de l'Islam prit d'ailleurs fin avec le sac de Bagdad par les Mongols en 1258, et l'Inde comme la Chine subissaient des invasions périodiques. L'Europe, elle, et surtout l'Europe de l'Ouest, était moins sujette à cette menace.

        Les différences géopolitiques doivent aussi beaucoup à la géographie. Durant la majeure partie de leur histoire, l'Inde, la Chine et le Proche-Orient sont des entités unifiées, dépendant d'un pouvoir unique dont l'expansion territoriale ne prend fin qu'aux confins géographiques du pays, montagnes ou désert. En 1600, l'empire ottoman contrôle quasiment tout le Proche-Orient ; les Ming, la Chine ; l'empire mongol, l'Inde. L'Europe, en revanche, est constamment divisée en de multiples États plus ou moins belliqueux et, à l'exception notable de l'empire romain, les empires à prétentions pan-européennes se désagrègent peu après leur formation. C'est paradoxalement cette compétition farouche entre États rivaux qui sera une des sources du succès de l'Europe, alors qu'en d'autres régions la stabilité sera privilégiée par rapport à la croissance, comme l'illustre le Hai Jin des Ming qui bloquera la montée en force de la Chine en tant que puissance maritime. Dans une Europe non unifiée, une telle interdiction aurait été vouée à l'échec et tout État la respectant aurait rapidement été distancé par ses rivaux.

        Un autre facteur géographique de la montée en puissance de l'Europe est la Méditérannée qui, depuis des millénaires, servait de trait d'union entre les peuples et véhiculait les biens, les personnes, les idées et les inventions.

        L'importance du climat, enfin, ne doit pas non plus être négligée, les pays tropicaux étant constamment en butte aux parasites et maladies de toutes sortes, sapant la santé des hommes, des animaux et des plantes et freinant le progrès.

        La seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe voient l'apogée des applications techniques de la science, et la continuation des découvertes scientifiques.

    Domination économique de l'Europe

        Au XIVe siècle, la Renaissance débute en Europe. Bien que l'on se soit demandé si ce foisonnement d'art et d'humanisme avait été d'une utilité quelconque à la science il reste que cette période permet la synthèse de nombreuses connaissances arabes et européennes dont le meilleur exemple est peut-être la caravelle qui, combinant la voile latine arabe et le trois-mâts-carré européen, est le premier navire apte à traverser l'Atlantique. Conjuguée à d'importantes innovations en matière de navigation, la caravelle permet à Christophe Colomb de relier l'Eurasie et l'Amérique et 1492.

        On assiste alors à l'une des rencontres de civilisations les plus déséquilibrées de l'histoire. Les Européens apportent avec eux des maladies auxquelles les indigènes n'ont jamais été confrontés et une effroyable proportion d'entre eux, peut-être plus de 90%, périssent lors d'épidémies en série. Les Européens disposent aussi de chevaux, d'acier et de fusils qui leur permettent de soumettre les empires aztèque et inca ainsi que d'autres cultures nord-américaines.

        On commence alors à dépouiller la région et ses habitants de leurs richesses pour les expédier vers l'Europe. Parallèlement, les colons européens arrivent en grand nombre et, les colonies nécessitant une main-d'œuvre importante, on importe des milliers d'esclaves africains qui constituent bientôt une sous-classe racialement définie. En Afrique de l'Ouest, plusieurs États côtiers prospèrent en exploitant les peuples de l'intérieur.

        De par sa direction, cette expansion maritime européenne est le fait de pays à façade atlantique : le Portugal et l'Espagne, comme précurseurs ; l'Angleterre, la France et les Pays-Bas par la suite. Culminant avec les guerres napoléoniennes, une série de conflits éclate entre les XVIIe et XVIIIe siècles, à l'issue desquels la Grande-Bretagne s'affirme première puissance mondiale et se taille un empire qui, à son apogée, contrôle environ un quart des terres du globe et sur lequel, dit-on, « le soleil ne se couche jamais. »

        Entre-temps, la dynastie Ming a interrompu les voyages de l'amiral Zheng He. Une révolution commerciale — parfois qualifiée de « capitalisme embryonnaire » — a lieu en Chine mais se solde par un échec. Les Ming sont finalement supplantés par la dynastie mandchoue des Qing qui connaissent initialement une période de calme et de prospérité mais deviennent de plus en plus la proie des appétits occidentaux.

        Ayant envahi les Amériques, les Européens se tournent bientôt vers l'Asie. Au début du XIXe siècle, la Grande-Bretagne contrôle le sous-continent indien, l'Égypte et la péninsule malaise, la France s'empare de l'Indochine et les Pays-Bas des Indes orientales. La Grande-Bretagne occupe aussi plusieurs zones à populations néolithiques — parmi lesquelles l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud — où de nombreux colons émigrent. À la fin du XIXe siècle, les Européens se partagent les derniers territoires africains sans tutelle.

        Cette période voit en Europe l'Aâge de la Raison déboucher sur la Révolution scientifique. Cette dernière ouvre la voie à la Révolution industrielle qui débute en Grande-Gretagne au début du XIXe siècle. L'avènement de l'usine, de la fabrication en série et de la mécanisation, qui permettent de produire plus vite et avec une main-d'œuvre réduite, bouleverse alors l'économie mondiale. L'Âge de la Raison annonce aussi la naissance de la démocratie moderne, celle des révolutions américaine et française de la fin du XVIIIe siècle. Ce concept de démocratie se développera et exercera une influence capitale sur le cours des événements mondiaux et sur la qualité de vie de nombreux habitants de la planète. La Révolution industrielle consacre l'avènement du chemin de fer et de la navigatioin à vapeur et fait de la houille le ressort de l'économie mondiale, ce qui entraîne un décuplement du taux de pollution et de dégâts causés à l'environnement.

    Le XXe siècle et l'avènement de la technologie

        Le XXe siècle voit un renversement de l'ordre mondial. La puissance de l'Europe décroît, en partie à cause des destructions causées par les première et seconde guerres mondiales et les dépenses qu'elles engendrent. Parallèlement, les États-Unis et l'Union soviétique se développent en superpuissances. L'Organisation des Nations unies est créée dans le but de prévenir les guerres entre nations, but qu'elle n'atteint pas toujours, tant s'en faut. La chute de l'Union soviétique, au début des années 90, fait des États-Unis la seule superpuissance du monde et certains parlent d'hyperpuissance.

        Le XXe siècle voit aussi l'apparition de puissantes idéologies non-religieuses. C'est tout d'abord le communisme qui, sur la lancée de sa victoire de 1917 en Union soviétique, gagne l'Europe de l'Est après 1945, la Chine en 1949 puis d'autres nations du Tiers Monde au cours des années 50 et 60. Les années 20 voient des dictatures militaires prendre le contrôle de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon et de l'Espagne.

        Ces changements s'opèrent sur fond de guerres sans précédent historique tant dans leur ampleur que dans celle des dévastations qu'elles entraînent. La Première Guerre mondiale balaie de nombreuses monarchies européennes et affaiblit la France et la Grande-Bretagne, tandis que la seconde abat la plupart des dictatures militaires européennes et consacre l'avancée du communisme. Pendant quarante ans, les États-Unis, l'Union soviétique et leurs alliés respectifs vivent dans un climat de guerre froide dominé par le spectre d'une annihilation nucléaire. L'Union soviétique implose au cours des années 90 et certaines anciennes républiques choisissent de suivre la Russie au sein d'une communauté d'États alors que d'autres préfèrent se tourner vers l'Europe occidentale.

        Durant le XXe siècle, d'immenses progrès technologiques sont réalisés et les niveau et espérance de vie de la plupart des êtres humains s'accroissent. L'économie mondiale ne repose désormais plus sur la houille, mais sur le pétrole et de nouveaux modes de transport et de communication lient toujours davantage la communauté mondiale. Les problèmes environnementaux s'aggravent de façon continue, même si la pollution urbaine est moindre aujourd'hui qu'à l'époque de la houille.

        Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, la naissance de ce qu'on appelle l'Âge de l'Information et la mondialisation entraînent un accroissement spectaculaire des échanges culturels et commerciaux au niveau planétaire. La science accomplit d'énormes progrès dans les domaines de l'infiniment grand — l'exploration spatiale vise désormais les confins du système solaire —, et de l'infiniment petit, révélant les mystères de l'ADN et permettant le séquençage du génome humain avec toutes les perspectives médicales que cela laisse entrevoir. Le nombre de publications scientifiques publiées annuellement dépasse aujourd'hui de beaucoup l'ensemble de toutes celles publiées avant 1900 et ce chiffre double tous les quinze ans. Le taux d'alphabétisation mondiale est en constante augmentation alors que la main-d'œuvre nécessaire à la production alimentaire est, elle, en régression.

        Le pendant négatif de ces avancées est la possibilité réelle d'un anéantissement planétaire provoqué par la prolifétation nucléaire, l'effet de serre ou une autre conséquence environnementale de l'usage des énergies fossiles, les conflits internationaux dus à la raréfaction des ressources naturelles telles les conséquences de la géopolitique du pétrole, de virulentes épidémies (par ex. VIH), ou le passage d'astéroïdes ou de comètes près de l'orbite terrestre.

    Perspectives d'avenir

        Traditionnellement, les États se développent poussés par l'espoir d'un gain ou la peur d'une perte, et le sentiment d'identité nationale se forge en regard d’étrangers plus ou moins considérés comme des menaces potentielles.

        C'est pourquoi, au cours des dernières décennies, voulant mettre leurs forces en commun et fermer la porte à la guerre, la plupart des pays de l'Europe de l'Ouest ont créé l'Union européenne, que d'aucuns qualifient de « super-État » et que certains pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud ont timidement tenté d'imiter.

        Pourtant, en ce début de XXIe siècle, on ne peut que constater que l'apparition, la croissance et la chute d'États organisés autour de populations données ayant un but commun continuent à générer des guerres et à engendrer morts, destructions, famines et génocides. Comme le disait René Grousset à l'issue des deux guerres mondiales : « L'homme est désormais sans illusion sur le fauve qui dormait en lui. »

        On a constaté par ailleurs que la construction politique de l'Europe n'est pas un processus aussi simple qu'il le paraissait, et que la stratégie de Lisbonne, visant à développer le savoir en Europe, n'est pas encore tout-à-fait amorcée.


    Article tiré de Wikipedia

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