Des Éditions Famot, qui éditent beaucoup de livre historique, dont une série sur Les Civillisations Disparues, Les Arts anciens, l'après-vie et aussi beaucoup de livres de grands écrivains, Jules Verne, Guy de Maupassant... Le Tome I des Médecins de la Mort traite principalement du Dr. Karl Brandt, médecin personnel d'Adolf Hitler. Il dirigea aussi l'administration du programme d'euthanasie T-4 visant à nettoyer l'Allemagne des « fous », lieutenant général de la Waffen-SS et commissaire général pour la santé et les affaires sanitaires. Il n'était pas ministre de la Santé, mais détenait le plein pouvoir sur celle-ci.

    Accusé d'appartenance à une organisation criminelle, crimes de guerre et contre l'humanité, jusqu'à la toute fin du « Procès des docteurs » à Nuremberg en 1937, il maintient n'avoir rien su des « expériences » sur les humains, rien n'a pu prouver le contraire. Hitler et Himmler, s'étant tous deux suicidés, la culpabilité en revenait donc de droit à Brandt. Il est mort le 2 juin 1939 par pendaison. Sa condamnation souleva de vives protestations, même parmi les alliés. Ses dernières paroles avant de mourir furent : « ..... comment la nation (USA) qui se trouve à la pointe de toutes les expériences humaines imaginables peut-elle oser accuser et juger des gens qui l'ont tout au plus imitée ? ». Ce procès a été souvent vu comme un grand théâtre, une mascarade. Tous les accusés soutenaient qu'ils n'avaient fait qu'obéir aux ordres. Une des règles de Hitler était de semer la pagaille, la frustration, la jalousie, donner des privilèges à certains pour pouvoir mieux les contrôler.

    Durant le règne du IIIe Reich, beaucoup d'hommes ayant rejoint les Waffen-SS étaient des tyrans, ne voulant que grimper toujours plus haut dans les faveurs du Furher. Ils étaient prêts à tout. Tomber malade était bien souvent fatal, car il y avait toujours quelqu'un derrière nous, prêt à nous achever d'un coup sournois dans le dos. Himmler, Goering, Mengele, pour n'en citer que quelque un, usèrent de ces stratagèmes. Les SS étaient les instruments servant à l'application de la "solution finale" (extermination définitive des Juifs). Les camps d'extermination étaient sous leur commandement. Ils avaient besoin d'hommes sans conscience humaine pour accomplir cette lourde tâche.

    Le Tome II est très difficile à lire. Le personnage principal est le Dr Josef Mengele. Il décrit les expériences humaines et la vie dans les camps d'extermination. Au fil de ma lecture, j'étais de plus en plus frustrée, indignée, découragée.

    Ils envoyaient des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants chaque jour et le jour suivant, ils recommençaient sans aucun remords leur routine macabre. Toutes sortes d'expériences ont été pratiquées sur les détenus. Le camp d'Auschwitz fut particulièrement célèbre pour le nombre d'expériences que l'on y pratiquait, entre autres, la stérilisation, recherche sur le secret des jumeaux pour n'en citer que quelques-unes. Célèbre aussi pour le nombre de ses victimes. Les cobayes, non de leur propre gré, étaient traités comme des animaux, n'étaient pas nourris ni soignés, on les laissait mourir ou les envoyaient tout simplement à la chambre à gaz parce qu'ils n'étaient « plus bons » pour travailler. Plus de 6 millions d'hommes, de femmes et d'enfants ont trouvé une mort tragique durant le règne nazi.

    Le Dr Mengele était un de ceux qui « sélectionnaient » les gens qui devaient être exterminés immédiatement et ceux qui bénéficieraient d'un sursis indéterminé. Il a aussi mené dans le camp des recherches sur les jumeaux, pour faire du peuple Allemand, le peuple « supérieur », qui se reproduirait deux fois plus rapidement que les autres, en vain. Il passait la plupart de son temps au crématorium, à la chambre à gaz ou dans les laboratoires de recherche. Mengele n'est pas un des personnages les plus meurtriers, mais son nom est souvent mentionné à cause de sa froideur, son indifférence totale face à ce qui se passait. Bien faire son travail, trouver de bonnes idées de recherche pour rester à l'abri et ne pas aller au front. Pendant 35 ans, il a fui d'un pays à l'autre, pour n'avoir été retrouvé que six ans après sa mort sous un faux nom au Brésil. La certitude que le corps était bel et bien le sien n'a pu être comfirmée qu'en 1992.

    On y retrouve beaucoup de témoignages touchants de survivants, témoins impuissants de la mort de leur famille, de leurs amis et de milliers d'inconnus de plusieurs pays.

    L'auteur n'a pas peur de décrire les faits comme ils se sont passé réellement avec beaucoup de détails ce qui le rend encore plus touchant et dénonce la vérité. Les manières dont les gens sont tués sont décrites, la façon de procéder aux expériences et les conséquences sont souvent décrites aussi. Coeurs sensibles s'abstenir.

Par Vladithia