•     L'annonce récente de la découverte, en Indonésie, d'un cousin inattendu de l'homme moderne, baptisé Homo floresiensis, a littéralement stupéfait la communauté scientifique.

        Selon les chercheurs, il s'agit bien d'une nouvelle espèce. L'homme de Florès, un descendant d'Homo erectus, aurait vécu en total isolement pendant des centaines de milliers d'années sur l'île de Florès, développant une petite taille et un petit cerveau. On qualifie ce phénomène de nanisme insulaire.

        La découverte de l'homme de Florès, qui vivait il y a environ 18 000 ans, offre de nouvelles perspectives dans l'histoire de l'émergence de l'être humain.



    Article tiré de Radio-Canada.ca/Decouverte

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  •     La terre gelée du Yukon recèle des secrets insoupçonnés. Les ossements d'animaux disparus, vieux de 30 000 ans, y ont déjà été déterrés. Les chercheurs s'y penchent maintenant sur un autre trésor: la terre. Le sol gelé abrite une incroyable quantité de matériel génétique invisible à l'oil nu.

        Une minuscule parcelle de terre peut contenir des poils, des peaux ou de l'urine laissés par des animaux préhistoriques, ainsi que des bactéries, des plantes ou des insectes.

        Les techniques modernes d'analyse de l'ADN permettent ainsi de reconstituer le passé génétique d'un écosystème disparu depuis des centaines de milliers d'années.

    Voir le reportage


    Article tiré de Radio-Canada.ca/Decouverte

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  • Sept Merveilles du Monde Antique

    Merveille date constructeur détruite cause
    Grande pyramide de Gizeh d'Égypte
    -2550 Égyptiens
    la seule « merveille » ayant survécu à ce jour
    Jardins suspendus de Sémiramis -600 Babylone
    après le Ier siècle ap. JC tremblement de terre
    Temple d'Artémis d'Éphèse
    -550 Lydiens, Grecs
    -356 feu
    Statue de Zeus à Olympie -435 Grecs
    V-VI siècle feu
    Mausolée d'Halicarnasse
    -351 Cariens, Grecs
    1494 tremblement de terre
    Colosse de Rhodes -292 à -280 Grèce hellénistique
    -224 tremblement de terre
    Phare d'Alexandrie
    -IIIe siècle Égypte hellénistique
    1303-1480 tremblement de terre

    Sept Nouvelles Merveilles du Monde

    La New 7 Wonders foundation a organisé un vote pour désigner une nouvelle liste des merveilles du monde, avec 21 sites sur sa shortlist. Les résultats du vote seront connus le 7 juillet 2007 (07/07/2007). Les sites en compétition sont :



    L'acropole d'Athènes (Grèce)


    L'alhambra de Grenade (Espagne)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c2/Awatnagabridgesunrise01.JPG » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Angkor (Cambodge)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/ChichenItza-Dic2004.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Chichen Itza (Mexique)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Redentor.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    La Statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro (Brésil)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/28/ColosseumAtEvening.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Le Colisée à Rome (Italie)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a2/Moai_Rano_raraku.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Les Statues de l'Île de Paques (Chili)


    La Tour Eiffel à Paris (France)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3c/The_Great_wall_-_by_Bernard_Goldbach.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    La Grande Muraille de Chine


    L'Église Sainte-Sophie à Istanbul (Turquie)


    Le Temple de Kiyomizu-dera à Kyoto (Japon)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ab/Moscow_Kremlin_2.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Le Kremlin à Moscou (Russie)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/88/Peru_Machu_Picchu_Sunset.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Le Machu Picchu (Pérou)

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    Le Château de Neuschwanstein en Bavière (Allemagne)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/4/48/Tombe_Sextius_Florentinus.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Pétra (Jordanie)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/e/ed/Pyramides_gizeh.JPG » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Les pyramides de Gizeh (Égypte)


    La Statue de la Liberté à New York (États-Unis)

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    Stonehenge (Sud de l'Angleterre)


    L'Opéra de Sydney (Australie)

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    Le Taj Mahal (Inde)

    L'image « http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/dd/Djingareiber_cour.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

    Tombouctou (Mali)


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    Ramsès II

    Généalogie


    Ramsès II
    Naissance v. -1300 Décès v. -1212
    Père Séthi I
    Mère Touya
    Fratrie







    Première épouse Néfertari
    Enfant(s) Méry-Atoum (Grand prêtre de Rê)
    *
    *
    Mérytamon
    *
    Deuxième épouse Iset-norfret
    Enfant(s) Bentanat
    Khâemouaset
    Mérenptah
    *
    Troisième épouse Hénoutmirê
    Enfant(s) pas d'enfant connu
    Quatrième épouse Maâthornéferourê
    Enfant(s) pas d'enfant connu
    Cinquième épouse Bentanat
    Enfant(s) pas d'enfant connu
    Sixième épouse Mérytamon
    Enfant(s) pas d'enfant connu
    Septième épouse nombreuses concubines Enfant(s) près d'une centaine d'enfants
    Huitième épouse



    inconnue



    Enfant(s)



    pas d'enfant connu



    Mari



    inconnu



    Enfant(s)



    pas d'enfant connu



    Deuxième mari



    inconnu



    Enfant(s)



    pas d'enfant connu



    Troisième mari



    inconnu



    Enfant(s)



    pas d'enfant connu



    Quatrième mari



    inconnu



    Enfant(s)



    pas d'enfant connu



    Titulature












    Nom d'Horus
    Hiéroglyphe















    G5































































    Codage















































    Translittération















    (Unicode)















    '















    Translittération















    (ASCII)















    '
















    Transcription









    Ka-nakht-mery-Maât Neb-hebou-mi-tef-Ptah-ta-tenen
    Traduction









    «  »






    Nom de Nebty
    Hiéroglyphe




    G16



















    Codage














    Translittération




    (Unicode)




    '




    Translittération




    (ASCII)




    '




    Transcription

    Mak-Kemet-ouafou-semty
    Traduction









    «  »






    Nom d'Horus d'or
    Hiéroglyphe




    G8



















    Codage














    Translittération




    (Unicode)




    '




    Translittération




    (ASCII)




    '




    Transcription

    Ouser-renpout-âa-nakhtout
    Traduction









    «  »






    Nom de Nesout-bity
    Hiéroglyphe
    M23
    X1
    L2
    X1
    <

    ra wsr mAat ra stp
    n

    >
    Codage

    N5 F12 C10 N5*U21:N35
    Translittération
    (Unicode)

    Wsr-Mȝˁ.t-Rˁ Stp-n-Rˁ
    Translittération




    (ASCII)




    '




    Transcription

    Ousermaâtrê-Setepenrê
    Traduction









    «  »






    Nom de Ra-Rê
    Hiéroglyphe
    G39 N5
    Z1
    <

    i mn
    n
    N36
    ra
    Z1
    ms s sw

    >
    Codage

    M17 Y5:N35:N36 N5:Z1 F31 S29 M23
    Translittération
    (Unicode) Rˁ-ms-sw Mr(y)-Jmn
    Translittération




    (ASCII)




    '




    Transcription

    Ramsès Mériamon
    Traduction

    « Rê l'a fait naître, aimé d'Amon »

    Règne


    Ramsès II
    Période Nouvel Empire
    Dynastie XIXe dynastie
    Fonction Pharaon
    Prédécesseur Sethi I
    Prise du pouvoir Au décès de son père
    Dates de règne -1278 à -1212
    Durée du règne 66 ans
    Successeur Mérenptah
    Passation du pouvoir À sa mort naturelle
    Sépulture




    Non trouvé




    Date de découverte




    Inconnue




    Découvreur




    Inconnu




    Fouillée par




    ?




    Le bâtisseur

        Ramsès II était un grand bâtisseur, c'est lui qui fit de Pi-Ramsès la « capitale » à l'Est du delta du Nil, la dotant de temples grandioses, d'un grand palais, d'un port et d'arsenaux, s'assurant ainsi un poste avancé pour préparer ses expéditions dans le levant, et régner sur un immense empire s'étendant de la quatrième cataracte en pays de Kouch jusqu'aux frontières du Hatti et du Mitanni sur l'Oronte.

        Il acheva ainsi de restaurer la grandeur de l'Égypte des Thoutmôsis perdue suite à l'aventure amarnienne. Grâce à une politique défensive efficace (il construisit une série de forts à l'ouest du delta dont on a retrouvé les traces récemment), il offrit une période de paix au pays favorisant ainsi le développement des arts et des métiers.

        Il acheva la grande salle hypostyle du temple d'Amon-Rê à Karnak, ajouta une grande cour à portique au temple d'Amon-Min à Louxor, ainsi qu'un grand pylône précédé de deux obélisques.

        Il construisit son temple funéraire, le Ramesséum, en face de Louxor, qui comprenait deux pylônes précédant deux cours à portiques et une grande salle hypostyle. Diodore de Sicile nous donne une description fidèle de ce monument qu'il nommait alors le Tombeau d'Ozymandias, forme grécisée du nom de couronnement de Ramsès : Ouser-Maât-Rê.

        Il fit également édifier un temple cénotaphe à Abydos non loin de celui de son père qu'il acheva de décorer. Puisant dans les ruines de l'ancienne capitale d'Amarna, il rebâtit le temple de Thot d'Hermopolis, l'antique Khemenou, en réutilisant notamment les temples et bâtiments du site voisin.

        Il construisit également à Memphis, agrandissant le temple de Ptah avec l'adjonction sur son axe Ouest d'une grande salle hypostyle précédée d'un pylône devant lequel il dresse des colosses, mais en édifiant aussi une série de temples et chapelles sur le parvis du sud de l'enceinte où il éleva au moins un grand colosse à son effigie qui gît actuellement sur le dos (photo ci-dessous).

        De même, il restaura également à Bubastis, où il refit ou décora la salle hypostyle du temple de Bastet. On y a aussi retrouvé récemment un colosse à l'image d'une de ses épouses royales, qui aujourd'hui a été redressé et est visible dans le champ de ruine de la cité antique.

        En revanche, il est établi aujourd'hui qu'il fit également enlever ou plutôt remplacer le nom de certains de ses prédécesseurs pour mettre le sien à la place quand il restaura leurs monuments. Ce trait particulier lui donna une réputation d'usurpateur tant nous possédons d'exemples de statues et monuments réinscrits à son nom. Si cette activité fut quelque peu abusive, il convient de rappeler que de nombreux monuments et sanctuaires avaient souffert dans les années qui précédèrent l'avènement de la XIXe dynastie et de ce fait nécessitaient une restauration voire une reconstruction complète.

        On peut voir ce type de « réaménagement » au temple de Louxor, où dans la cour qu'il fit édifier en l'honneur d'Amon-Min, il intercala des colosses entre les colonnes des portiques qui la bordent, certains sculptés sous son règne, d'autres « usurpés » d'Amenhotep III.

        Remplissant son rôle de garant de l'équilibre entre les hommes et les dieux, Ramsès se devait de rétablir les cultes et de les doter de biens permettant de les assurer dans tout le pays.

        L'un de ses fils, Khâemouaset, Grand prêtre de Ptah à Memphis et un temps héritier en titre de la Double Couronne, fut chargé de cette mission, parcourant les sites délabrés et inscrivant des stèles commémoratives de cet exploit (voir par exemple la restauration entreprise sur la pyramide d'Ounas de la Ve dynastie qui comporte sur son revêtement Sud encore visible un texte du prince en l'honneur de son père et de son illustre prédécesseur).

        C'est lui qui fut chargé également de l'organisation des grandes fêtes jubilaires de Ramsès II, les fêtes Sed, jusqu'à ce qu'il soit remplacé dans cette fonction par son frère Mérenptah. C'est pour l'occasion de ces jubilés qu'il fit bâtir un grand parvis à Pi-Ramsès qui comportait au moins six obélisques de grande taille.

    Les « colosses » de Ramsès

        Ramsès II fit ériger des colosses à son effigie dans les grands temples construits ou restaurés.

        Les plus célèbres sont bien sûr ceux en façade des temples d'Abou Simbel, ceux qui encadrent l'entrée du pylône du temple de Louxor, le colosse couché à Memphis, ainsi que celui qui trône depuis quelques décennies en plein centre du Caire, sur la place qui porte son nom devant la gare centrale. Attaqué par la pollution, ce dernier a été transféré le 25 août 2006 vers Gizeh afin d'être installé au cœur du Grand musée égyptien.

    La lutte contre les Hittites

        Comme son père Séthi 1er, il veut protéger l'Égypte à l'Est contre les Hittites d'Asie et doit faire face à la menace dès le début de son règne. Il manœuvre énergiquement en plusieurs campagnes pour s'assurer ses arrières en Syro-Palestine et attaque la ville de Qadesh lors de sa 5e année de règne, mais ne remporte qu'une semi-victoire. Ses troupes sont coupées en deux par la charge de l'armée hittite et il se retrouve seul face au danger. Le camp royal est investi et ses troupes battent en retraite, voire s'enfuient. Grâce à l'intervention de réservistes, les « Néarins », et la marche forcée des contingents restés plus en arrière, il parvient à repousser l'attaque et à chasser les troupes de Mouwatalli au-delà de l'Oronte. Cependant, au contraire de son père et de son illustre ancêtre Thoutmôsis III, il ne prit pas la citadelle et Qadesh reste aux mains des Hittites.

        Ce haut fait d'arme, dont nous possédons plusieurs versions en égyptien, sur papyrus bien sûr, (le poème de Pentaour), mais surtout sur les grands tableaux historiés qu'il fit sculpter sur les murs des principaux temples du pays (Louxor, Karnak, Ramesseum, Abou Simbel...), fut considéré par le roi comme une grande victoire qu'il offrit à Amon qui l'aurait alors secouru en plein désarroi et abandon au milieu d'un péril certain. Les Hittites se déclarèrent eux aussi vainqueurs de leur côté, l'issue de la bataille ayant davantage l'aspect d'un statu quo que d'une débandade. Ramsès ne poussa d'ailleurs pas plus loin cet avantage annoncé, et préféra renforcer ses positions.

        Quoi qu'il en soit, cette bataille marque une étape dans les relations égypto-hittites, et Ramsès ira même jusqu'à épouser deux des filles de son ancien ennemi, scellant par ce mariage royal le premier traité de paix connu au monde.

        En effet la 21e année de son règne, il signe un traité d'alliance : Hittites et Égyptiens s'engagent à ne plus se faire la guerre, à s'aider mutuellement en cas de catastrophe ou bien d'invasion, cadrant et définissant des relations d'alliés, et Ramsès II épouse la fille aînée du roi des Hittites qui sera nommée Maâthornéferourê. À partir de ce moment-là, il n'y aura plus de guerres égypto-hittites en Asie.

        Nous possédons la version égyptienne de ce traité, mais celle hittite a également été retrouvée à Hattussa, la capitale du royaume hittite (dans l'actuelle Anatolie en Turquie).

    L'exploitation de la Nubie et la construction des temples d'Abou Simbel

        Originaire d'une famille du delta du Nil, Ramsès II installe son palais et le centre administratif de l'Égypte à Pi-Ramsès, mais il a aussi besoin de continuer, comme son père, d'exploiter les ressources de la Nubie (plus au Sud) : l'or pour enrichir les temples, mais aussi pour acheter des alliances en Asie (l'empire hittite est ébranlé par la montée de la jeune Assyrie) ; du bois dont le cèdre du Liban mais aussi du cuir, du bétail et surtout des hommes pour l'armée. Dès les premières années de son règne, — d'aucuns pensent à une corégence avec Séthi Ier —, il intervient en pays de Ouaouat et de Koush, réduisant les velléités traditionnelles de révolte des tribus soudanaises. L'exploit est relaté dans l'avant-cour du petit temple de Beit el-Ouali qu'il fit édifier en Basse-Nubie non loin d'Assouan.

        Des carrières de la région, qu'il réexploite à grande échelle, il tirera les grands obélisques et statues qui orneront ses monuments de Haute et Basse-Égypte, mais ne délaisse pas la ville d'Éléphantine et sa région.

        Il organise alors un véritable programme architectural pour la région immédiatement au sud de la première cataracte qui est la frontière historique de l'Égypte avec son voisin méridional. Il restaure bien sûr les forteresses entretenues depuis le Moyen Empire, à Bouhen, Semna et Koumna, mais fonde également une série de sanctuaires, que l'on nomme hémispéos, car pour partie creusée dans la roche et pour l'autre construits en maçonnerie, dédiés aux dieux dynastiques et étroitement liés au rôle de l'inondation.

    On citera notamment :
    • Le temple d'Amon de Ouadi es-Seboua;
    • Le temple de Ptah de Gerf Hussein;
    • Le temple de Rê de Derr;
    • Les deux magnifiques temples d'Abou-Simbel : l'un est consacré à sa reine favorite Néfertari, l'autre, le plus grand aux dieux protecteurs de l'Empire, Amon, Ptah et Rê mais aussi… à Ramsès II lui-même, qui s'y fait représenter sous forme d'un dieu à tête de faucon.
    Ramsès et les dieux

        Ramsès II fut aussi un grand théologien, reprenant à son compte l'initiative solaire amorcée par Akhénaton, mais en se préservant des cultes traditionnels. Voulant lui aussi développer au travers de sa propre personne une religion transfrontalière permettant de rassembler tous les peuples mis sous sa coupe, il favorisa au contraire les temples des grands dieux de l'Empire : Amon, Rê, Ptah, Osiris.

        En effet, plutôt que d'effacer leur culte comme le fit à son péril Akhénaton, il les affirma dans leur rôle central dans la vie économique et spirituelle du pays, et instaura le sien propre, de son vivant, s'associant ainsi encore davantage que ses ancêtres aux dieux dynastiques et tout particulièrement au dieu Rê. L'exemple des temples de Nubie est parlant à ce sujet.

        Partout il reprit l'initiative en redonnant aux temples et aux cultes des dieux un faste inégalé. Les innombrables fondations à son nom l'attestent et ses successeurs n'eurent qu'à parachever l'entreprise de leur prestigieux aïeul.

        Enfin, conscient de l'emprise du dieu Amon-Rê de Thèbes et de son clergé sur le pays, emprise qui menaçait quelque peu le pouvoir royal, raison qui sans nul doute participa au choix de « l'hérétique » Akhénaton en son temps, il usa de stratégie en favorisant autant que faire se peut les temples de Ptah à Memphis et de Rê à Héliopolis. En retour, il donna des gages de sa bonne foi aux prêtres de Karnak en effaçant le souvenir de celui qui voulut leur perte, ainsi que de sa descendance. Tendance déjà amorcée par son père Séthi qui le fit représenter dans son temple d'Abydos devant une liste de rois représentant leurs ancêtres sur le trône d'Horus, liste de laquelle sont absents les rois d'Amarna, jusqu'à Horemheb, mais aussi Hatchepsout.

        C'est de son temps également que les cultes des grandes villes du delta retrouvèrent leur importance, en instituant également de nouveaux, comme ceux des dieux orientaux tels que Baâl, qui sera associé par syncrétisme à Seth, ou encore Ashtarté, Anta, Reshef, etc.

        Ces cultes se retrouveront à cette époque dans toute l'Égypte, de Memphis à Thèbes (Deir el-Médineh), prouvant ainsi un brassage des cultures propre à une période de paix assurée.

    La fin du règne et la légende

        Ramsès II eut une fin de règne endeuillée par la disparition successive de ses héritiers et de sa Grande épouse Royale Néfertari et meurt après un règne de 66 ans, qui correspond à plus de la moitié de la XIXe dynastie.

        Il est inhumé dans la tombe KV7 dans la Vallée des Rois qui n'est plus visitable actuellement tant elle est dégradée, car creusée dans une couche marneuse de la vallée qui ne résista pas bien aux sporadiques, mais dévastatrices inondations de l'oued asséché dans lequel fut choisi l'emplacement de la nécropole royale. Des fouilles et une campagne de restauration sont actuellement au travail pour parfaire notre connaissance de la tombe royale. Le trésor funéraire de Ramsès II a disparu depuis longtemps certainement à l'occasion de pillages qui eurent lieu à la fin du Nouvel Empire. Ainsi, un braséro au nom de Ramsès II a été retrouvé dans le trésor funéraire de Psousennès I de la XXIe dynastie à Tanis, et les musées possèdent des Ouchebtis à son nom, preuve caractéristique d'un pillage ancien.

        De même, sa momie fut déplacée par les prêtres, d'abord dans la tombe de son père, puis à nouveau dans la Tombe de la Cachette (DB320) retrouvée à la fin du XIXe siècle à la suite d'une enquête rocambolesque du tout jeune service des antiquités égyptiennes initié par Mariette.

        On l'a retrouvé enveloppé dans des bandelettes par les prêtres de la XX!e dynastie, et réinstallé dans un sarcophage en bois de cèdre qui avait appartenu à Ramsès I, son grand-père. Cela illustre combien la Vallée des Rois fut l'emprise de convoitises lorsque s'effondra l'Empire des Ramsès.

        Lors de son débandelettage suite à sa découverte, et le dégagement de ses bras, une tension post-mortem rejeta l'un de ses bras soudainement dans un dernier geste, créant l'effroi et la fuite de l'assistance venue admirer le spectacle...

        La dépouille (momifiée) de Ramsès II se trouve au musée égyptien au Caire et dut être « soignée » dans les années 1970, car des champignons s'y étaient développés au contact de l'air moderne.

        Si Ramsès II est tant connu après sa mort, c'est en partie parce que lorsqu'il était vivant, il a tout fait pour qu'on le prenne pour un dieu. Il a eu plus de 100 enfants de ses épouses légitimes ou secondaires. Son 13e fils, Mérenptah ou Mineptah, lui a succédé.

        Il a fait sculpter de très nombreuses statues à son image et a fait graver son nom sur presque tous les temples et notamment d'autres pharaons, comme s'il les avait fait construire lui-même !

        Son action dans les pays de Kouch et surtout dans le couloir syro-palestinien dut marquer les esprits de l'époque et l'on racontait encore sous les Ptolémées la légende de l'extraordinaire voyage de « la princesse de Bakhtan » venue s'offrir en mariage au grand roi d'Égypte, écho lointain du fameux mariage avec la fille de Hattousil qui avait alors succédé à Mouwatalli sur le trône de l’Hatti.

        Ramsès II est également connu du grand public pour une tout autre raison : les traducteurs de la Bible et longtemps les historiens après eux, l'indique comme ayant été le pharaon régnant au moment de l'Exode, la fuite des Hébreux, qui a été évoqué aussi dans de nombreux films, comme Les Dix commandements.

        Cependant, les récentes données archéologiques sur les premiers Israélites en terre de Palestine (1990) ont montré qu’il s’agit d’un groupe qui se développe progressivement, à partir de -1200, sans arrivée massive d’une population extérieure.

    Sépulture


    Ramsès II
    Type Tombeau
    Emplacement Vallée des Rois, tombe KV7 (Momie transférée dans KV17 puis dans la tombe de la reine Inhapy à Deir el-Bahari (TT 320), découverte en 1881)
    Date de découverte 1737
    Découvreur Richard Pococke
    Fouilles 1737/1738 : Richard Pococke
    1825 : James Burton
    1844/1845 : Karl Richard Lepsius
    1913/1914 : Harry Burton
    1938 : Charles Maystre
    1993/2002 : Christian Leblanc
    Objets découverts Sculptures, Vaisselle


    Article tiré de Wikipedia

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